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Cercle musical d'Acton Vale (fonds). - .

Notice biographique ou histoire administrative

Le cercle musical d'Acton Vale
1908-1966

Les premiers groupes
Lors du 20e anniversaire du Cercle musical, célébré le 25 juin 1928, le programme des fêtes mentionne ce qui suit : « Si on interroge les anciens, on découvre qu’en 1865, alors que la mine de cuivre était en exploitation, il y avait déjà une petite fanfare à Acton Vale. Les seuls noms qui nous restent sont ceux de [Charles] Rosconi et [Jérémie] Morrier. »1 L’on sait cependant qu’à partir de 1869, plusieurs résolutions furent adoptées par le conseil municipal l’autorisant à vendre les instruments de cette fanfare, dont celle du 3 avril 1871, proposée par M. Rosconi et secondée par M. Dubois, demandant au secrétaire d’écrire à M. Albert Pagé, de Saint-Hyacinthe, pour l’informer que les instruments de musique étaient à vendre pour la somme de 30 piastres.

« En 1872, sur les cadres de la précédente, germa une autre fanfare qui eut ses moments de célébrité. Elle eut pour promoteur un commis-marchand du nom de Brouillet qui vit encore [1928] à Falls River aux États-Unis. Elle avait pour professeur un employé de la Mine, M. Emerson. C’est sous sa direction que notre ancien député fédéral, le défunt M. J. E. Marcile prit ses premières leçons d’harmonie et que M. Léon Gauvin, maître-tailleur, apprit à jouer du cornet. »2 Cette fanfare cessa ses activités en 1876 et les instruments furent vendus à la Fanfare de Sainte-Pudentienne de Roxton Pond.

Les débuts du Cercle musical
Au cours de l’été 1908, un groupe de musiciens, MM. J. Edmond Marcile, Louis Deslandes, Georges Deslandes, Léon Gauvin et Alfred Rochon, ayant à leur tête M. E. J. Boucher, marchand de grains qui venait de s’installer à Acton Vale, décide de fonder une nouvelle fanfare. Appuyés par le Dr F. H. Daigneault et M. Alphonse Chevrette, bien connus à l’époque pour leur mécénat, ils organisent une levée de fonds parmi la population leur permettant ainsi de racheter, de la fanfare de Sainte-Pudentienne, les instruments qu’ils avaient perdus en 1876. Quelques basses, un baryton, deux trombones, trois cornets, des cymbales, une grosse caisse et une caisse claire sont alors l’actif du nouveau Cercle musical Acton Vale et chaque membre doit payer lui-même son costume.

Le premier directeur du Cercle musical Acton Vale a été Léon Ringuet, de Saint-Hyacinthe, un musicien accompli qui avait une très grande renommée comme directeur de fanfare. Le révérend Louis Campbell Würtele note dans son journal, en 1908 et en 1909, que M. Ringuet donne, à l’occasion, des cours de piano à son épouse Issa ainsi que d’autres cours de musique à des personnes d’Acton Vale.

« C’est lors de la messe de minuit du 24 décembre 1908 que la population put entendre pour la première fois, en concert, cette nouvelle formation musicale. Pour l’occasion, on offrit à la population un Minuit chrétien ainsi que tous les cantiques de Noël joués avec obligato et expressément harmonisés par le directeur Léon Ringuet. »3

En 1909, suite à une requête du Cercle musical, le conseil municipal accepta de l’aider fi nancièrement. « Attendu qu’il est dans l’intérêt de cette ville, pour le bon ordre et le bien-être de ses habitants d’encourager certains amusements honnêtes... le conseil est d’avis d’engager la dite fanfare pour la présente saison, à donner un concert par quinze jours, en plein air, au prix de 100 $ pour la dite saison, le jeudi ou le mardi... Ce conseil fournira un endroit et une plate-forme pour ces concerts. »4

Une petite salle de l’hôtel de ville est mise à la disposition des musiciens pour les pratiques de la nouvelle fanfare. En 1911, la salle étant devenue trop diffi cile à chauffer, les musiciens déménagèrent à la « Salle de l’imprimerie Duval », maison située sur la rue Beaugrand, à l’ouest de la rue du Marché et aujourd’hui disparue.

Le docteur Léon Gauthier devient directeur
En 1913, le Cercle musical, qui en est encore à ses débuts et qui n’a pas les ressources fi nancières nécessaires, se voit forcer de renoncer à sa précieuse collaboration avec Léon Ringuet, directeur musical de la fanfare. Le docteur Léon Gauthier accepte alors de prendre bénévolement la succession et il sera à la direction du cercle jusqu’en 1933.

En septembre 1914, on décide de régler définitivement le problème d’un local de répétition pour les musiciens. Dans le but de mettre à profi t un montant de 200 $ provenant d’un engagement du régiment de Saint-Hyacinthe, pour jouer au camp militaire de Trois-Rivières, on décide de bâtir un édifi ce sur trois terrains de la rue Dubois achetés au coût de 350 $.

On fait alors un emprunt de 1 000 $ à la banque et on construit la première partie du complexe, qui a été longtemps connu sous le nom de gymnase et qui est occupé aujourd’hui par la Maison de la famille valoise. Les travaux ont été bénévolement dirigés par M. Alphonse Chevrette selon des plans de M. Horace Blanchard, frère de M. Raoul Blanchard. Cet édifice était doté d’un terrain de croquet.

M. Raoul Blanchard, tromboniste et secrétaire du Cercle musical, est également membre fondateur de la troupe de théâtre Le cercle dramatique dont les profi ts des représentations étaient versés au Cercle musical.

Bienvenue à la relève
En 1934, dans le but d’assurer une relève au Cercle musical, et sous la direction de M. le curé J. A. Roy, les directeurs fondent le Club social. Ce club s’adresse aux jeunes désireux de faire valoir leurs talents dans des jeux centrés sur la gymnastique.

Si, depuis l’origine du cercle, chaque musicien devait défrayer le coût de son costume, en 1950, grâce à un octroi de 1 000 $ de la ville d’Acton Vale et à de généreux donateurs, l’uniforme devient la responsabilité du Cercle musical et on achète de nouveaux costumes plus confortables et moins austères, confectionnés de serge rouge vin et galonnés d’or.

Au cours des années, les fanfares se regroupent au sein de deux organismes, L’Association des fanfares amateurs des Cantons de l’Est, fondée en 1933, et la Fédération des fanfares amateurs de la Province de Québec, fondée en 1938. Le Cercle musical d’Acton Vale joint les rangs de cette dernière en 1947.

En 1956, le Corps de clairons de l’école secondaire Saint-André se transforme en Corps musical, c’est-à-dire que des trompettes, des clarinettes, des saxophones, des trombones et des sousaphones remplacent les clairons. Les jeunes, qui sont âgés de treize à seize ans, forment la relève du Cercle musical. M. Roger Chevanelle, alors directeur du Cercle musical, investit bénévolement beaucoup de temps et de patience pour leur enseigner tant le solfège que les rudiments de leurs instruments.

Les dernières notes
Le vent de changement, qui souffl e au début des années 1960 ne tardera pas à toucher le Cercle musical tout comme la majorité des fanfares du Québec. La télévision, le Rock and Roll et des loisirs plus nombreux forcent à revoir certaines recettes qui jusque-là avaient bien fonctionné. Les pratiques, qui se tenaient tous les lundis soirs depuis longtemps, ne peuvent compétitionner Séraphin Poudrier. Les concerts, qui depuis toujours ont lieu le dimanche soir, sont reportés au mardi pour se plier aux nouvelles habitudes des musiciens et de la population. Des pièces populaires remplacent peu à peu les marches et les ouvertures.

Pour de multiples raisons, le cercle doit se départir de son immeuble et les pratiques se tiendront au sous-sol de la caisse populaire et, fi nalement, à celui de l’hôtel de ville.

En espérant ramener un nouveau dynamisme au sein du Cercle musical, Acton Vale sera la ville hôtesse du 24e festival de la Fédération des fanfares amateurs de la Province de Québec les 23 et 24 août 1964. Participent à cet événement haut en couleur les fanfares de Waterloo, Thetford Mines, Coaticook, East Angus, Disraëli, Marieville, Black Lake, Mégantic, Cowansville, Richmond et Warwick. Malgré le succès de cet événement, les sorties et les concerts du Cercle musical se font de plus en plus rares et, en 1966, faute de relève et de fi nancement, le Cercle musical d’Acton Vale est dissout.

Directeurs musicaux de 1908 à 1964
Léon Ringuet, Léon Gauthier, Lucien Léveillée, l’abbé Rosario Vadnais, Georges-A. Deslandes, Roger Chevanelle et Yvon Archambault.

Tambours-majors de 1908 à 1964
Alfred Rochon, Léon Gauvin, Nazaire Gagnon, Gaston Marcil, J. D. Loignon, Gérard Lampron, Lucien Fafard, Lionel Picard, Jean-Marie Cusson, Roland Lapointe et Jules Brochu. 

Source : Notre histoire, Société d'histoire de la régin d'Acton.

Portée et contenu

Historique de la conservation

Le fonds ou la collection est divisé en séries :

Administration du Cercle musicalDiversPrestations musicales

Source du titre composé propre

Source immédiate d'acquisition

Notes